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Mélissa Morel

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Mélissa Morel

Post-doctorante

Sciences II, 4-426
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Archéomètre de formation, mes travaux portent sur l’étude de la métallurgie du fer en Afrique et dans l’Océan Indien. Pour cela, je combine les approches de terrain et de laboratoire, et notamment des analyses géochimiques (XRF) et minéralogiques (Microscopie optique, XRD, SEM-EDS). Je travaille principalement sur des échantillons de scorie, de minerai et de paroi de fourneau.

Je m’intéresse d’une part à l’Histoire des techniques, à leur développement, leur diffusion et les processus à l’œuvre lors de transferts de technologie. D’autre part, l’étude de la métallurgie du fer me permet d’interroger l’Histoire économique, en quantifiant les productions métalliques et en retraçant les éventuels échanges commerciaux. L’Histoire des techniques ayant un lien étroit avec l’Histoire culturelle, ces approches me permettent de connecter les évolutions techniques avec des mouvements de population ou des contacts entre plusieurs populations.

Un autre aspect fondamental de ma recherche et de comprendre le fonctionnement des fourneaux. Je m’interroge notamment sur la question de l’efficacité d’une tradition technique de réduction ou sur les facteurs influençant la qualité d’une opération de réduction. Ces approches théoriques me permettent de mieux comprendre les gestes techniques des métallurgistes, leurs choix techniques et donc de mieux définir leur pratique.

Pendant ma thèse, soutenue en 2022 à l’Université de Fribourg (Suisse), je me suis concentrée sur l’étude de la métallurgie du fer à Madagascar, et en particulier dans le Nord-Est de l’île (XIe – XVe siècle). J’ai pu mettre en évidence une tradition technique simple et peu standardisée. Cette technique était probablement mise en œuvre par des groupes non spécialisés et avec une faible maitrise technique.

J’ai ensuite obtenu une bourse de la Fondation Fyssen, en collaboration avec l’Université Toulouse Jean Jaurès, pour travailler sur le district sidérurgique de Kaniasso, au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Trois traditions techniques distinctes se succèdent entre le XIe et le XIXe siècle de notre ère. On voit progressivement le développement de production de masse, et une adaptation technique liée à ce besoin de produire plus. Le but de ce projet était d’essayer de développer une approche permettant de comparer l’efficacité de ces techniques.

Depuis janvier 2024, j'ai intégré le laboratoire Arcan à travers le programme de recherche "Peuplement humain et Paléoenvironnement en Afrique - Projet Falémé" dirigé par Anne Mayor. Je serai amenée à étudier les vestiges sidérurgiques des sites fouillés dans la vallée de la Falémé au Sénégal oriental, et en particulier à traiter les données géochimiques acquises en collaboration avec l'Université de Fribourg.


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