Ce projet de recherche concerne une période de la préhistoire, le Néolithique, se développant entre 5500 et 2200 av. J.-C. dans les alpes. Celle-ci voit de grands changements dans les modes de vie et les fonctionnements de ses sociétés.

Le projet a pour objectif de décrypter les comportements alimentaires, les modes de vie et la mobilité de ces premières communautés agro-pastorales alpines par l’emploi de méthodes d’investigations interdisciplinaires. Une première partie du projet a pour but d’analyser l’évolution des régimes alimentaires et des pratiques de subsistance. Les résultats de trois approches sont mobilisés : la géochimie isotopique, l’étude du tartre dentaire et la paléopathologie. Une seconde partie du projet a pour objectif de reconstruire l’histoire du peuplement, en étudiant la mobilité des individus tout au long du Néolithique. Pour ce faire, les résultats de trois approches sont mis en commun : la géochimie isotopique, l’étude des variations épigénétiques dentaires et la paléogénomique.

Ce projet se concentre sur des régions qui ont livré des occupations humaines remarquables entre le Néolithique moyen et le Campaniforme. Les découvertes funéraires y sont importantes, tant en qualité qu’en nombre. Cette situation, qui est extrêmement rare et précieuse en archéologie, permet de travailler sur des populations provenant d’un territoire défini et se répartissant sur une tranche chronologique sans hiatus majeur. Plus de 350 individus comprenant les gisements incontournables et inédits du Néolithique alpin (Petit-Chasseur, Saint-Martin-de-Corléans, Don Bosco…) sont étudiés.