Alors que les deux premières journées d’étude organisées par le Groupe de recherche sur le stockage en Égypte et au Soudan anciens ont été consacrées aux architectures de stockage en terre crue de la vallée du Nil ( https://arcan.unige.ch/outputs/highlights/stockage-en-egypte-et-au-soudan-anciens), cette nouvelle rencontre a pour objectif d’explorer les modalités de gestion des stocks alimentaires, en intégrant à nos discussions des spécialistes du monde méditerranéen antique.
Les archéologues et les historiens œuvrant dans le monde gréco-romain ont déjà apporté un certain nombre d’éléments de réponse, tant sur la définition architecturale des bâtiments que sur leurs utilisations.
Il s’agira de comparer nos approches et de croiser nos données. L’étude du stockage alimentaire participe à l’enrichissement de notre connaissance des économies de subsistance anciennes. Elle éclaire non seulement les choix techniques qui permettent de conserver les stocks jusqu’à leur renouvellement, mais aussi les modes d’acquisition et de consommation de ces produits périssables.
En travaillant sur le stockage, on s’intéresse aussi nécessairement au commerce de denrées – à travers leurs contenants – et aux différents types de « surplus », deux thèmes de recherche qui questionnent la manière dont les richesses sont créées dans les économies anciennes. Associée à cette journée d’étude, une présentation temporaire exceptionnelle est proposée au sein du parcours permanent des collections égyptiennes (salle 331) du musée du Louvre : Les garde-manger de l’Antiquité. De juin 2025 à janvier 2026, le département des Antiquités égyptiennes et celui des Antiquités grecques, étrusques et romaines présentent un choix d’objets qui permet d’évoquer les techniques de transformation et de conservation des aliments ainsi que leur commerce dans l’Antiquité en s’appuyant sur les recherches archéologiques les plus récentes.